Concert Melvile

Photographie © Bidib – mapetitemediatheque.fr

Pour quelques membres de l’équipe K.BD, le Festival d’Angoulême est un lieu de rencontre privilégié. J’en fais partie.
Cette année encore nous avons posé nos valises dans notre gîte-moulin et nous avons pu profiter pleinement de ces quelques jours sous le signe de la bande dessinée. Et pour une fois nous avons décidé de vous faire partager nos expériences au gré de quelques articles sur ce que nous avons vu et aimé.
J’ai l’honneur d’ouvrir le bal, ou devrais-je plutôt parler de concert…

Romain Renard nous avait envoûté avec son livre Melvile, paru début octobre 2013 aux éditions Le Lombard. Un récit aux doux parfums nord-américains qui mêle histoire de cœur et reconstruction personnelle avec beaucoup de sensualité et une pointe de mysticisme.

C’est donc avec une grande impatience que nous avions entouré la date du jeudi 30 janvier dans nos agendas.
Sur la scène de l’Espace Franquin (Salle Buñuel), Romain Renard, qui a réalisé seul un album musical pour accompagner la lecture de sa bande dessinée, se donnait en spectacle en duo avec le guitariste Jean-Christophe Carrière, avec qui il collabore depuis près de 10 ans (ROM).

Sur fond de projection d’images issues de la bande dessinée et de vidéos dévoilées dans les chroniques de Melvile, altérées par des effets de fumée et l’apposition d’un filtre noir & blanc, le groupe nous immergeait par sa musique dans une ambiance onirique ancrée dans les légendes qui accompagnent l’histoire de Samuel Beauclair et de la famille Tréjean, dans les racines-mêmes de cette ville imaginaire qu’il décrit.

Un concert illustré donc, dans lequel l’auteur aux multiples talents alternait chants en anglais et passages contés passés au filtre d’un déformateur de voix, engonçant le spectateur dans un voyage intemporel de 45 minutes.
Le spectacle se ponctuait par l’indication « Partie 1 », sous-entendant une suite qui devrait paraître chez Le Lombard dans les mois à venir : même lieu, même moment, mais avec des personnages différents… de quoi vous mettre l’eau à la bouche.

Ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à l’une des deux représentations en terres angoumoisines pourront se rattraper à l’Imaginarium de Bruxelles lors de la Foire du livre le 21 février prochain.

Badelel : « Vous pouvez voir le spectacle sans souci si vous n’avez pas lu la bande dessinée, Romain Renard esquive admirablement les révélations malvenues. »
Lunch : « Une ambiance très différente du livre, plus sombre et plus inquiétante. Un voyage moins sensuel mais un beau voyage quand même. »
Mo’ : « Le montage réunit des photos (prises dans l’Arkansas, les Laurentides ou la Californie), des illustrations extraites de l’album et une bande son remarquable qui accompagne l’ensemble. »

Lunch

Concert Melvile

Photographie © Bidib – mapetitemediatheque.fr

Une réponse "

  1. bidib dit :

    Bon alors pour les royalties… on peut s’arranger ;p
    Blague à part, moi je n’ai pas lu la BD avant de voir le concert et ça ne m’a pas empêché d’en profiter. L’ambiance y été quelque peu angoissante et l’ensemble était un peu confus pour celui qui arrivait un peu comme un cheveux sur la soupe tel que… moi. Mais ça donne envie de lire la BD !
    J’ai trouvé cependant dommage que le son monte au fur et à mesure qu’on avance dans le concert. A la fin, je trouvais ça désagréable au point de me gâcher le plaisir. Plaisir que j’ai pris en écoutant la belle vois de l’auteur, car oui, il a une très belle voix quand il chante ! Plaisir aussi de découvrir le récit accompagné d’un savant mélange de photo et d’illustration qui rend très bien. Un ambiance très sombre et mystique qui intrigue et donne envie d’en savoir plus sur Melvile et son histoire.
    Et non, je n’ai toujours pas lu la BD depuis ^^’

  2. […] la lecture, nous vous invitons à (re)lire notre expérience immersive à Angoulême avec le concert Melvile auquel nous avons eu la chance d’assister. Et ceux qui auront apprécié Melvile devraient […]

  3. […] À noter que Romain Renard se produisait à nouveau en concert pour cette édition 2016. Un concert forcément différent et peut-être un peu moins mystique que le premier, dixit l’auteur. Si vous avez raté ça, vous pouvez toujours lire mon impression de l’an dernier. […]

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