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L’événement du FIBD 2015 c’était sans doute la venue de Jirô Taniguchi. Dès la gare on était assailli par un grand nombre d’affiches qui lui étaient consacrées. Une grande expo permettait de découvrir sa longue carrière aux multiples facettes et nous avons eu le plaisir de le voir et de l’écouter lors d’une longue conférence. Les plus chanceux ont même eu une dédicace. Moi je n’ai même pas tenté le coup.

J’ai bien aimé l’expo, divisée en 2 univers. Au rez de chaussée une grande salle permettait de découvrir ou redécouvrir la carrière du mangaka : ses manga cultes, ses fameuses promenades, et aussi de l’action, du sport, du policier et même des illustrations pour romans et de la SF. Si l’expo manquait de mise en scène digne de ce nom, il était agréable d’embrasser ainsi les différentes facettes de la production de Taniguchi. Les kakemono explicatifs, je les laisse aux autres… je trouve rarement ça intéressant à lire. Et les copies de pages de manga… bof. Il y avait tout de même un bon nombre de planches originales, c’est toujours plaisant et intéressant à voir.

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Mais peut-être que le plus intéressant à voir était la petite exposition du premier étage où l’on pouvait découvrir les aquarelles originales qui ont servies à la publication d’un carnet de voyage estampillé Louis Vuitton. Oui, vous avez bien compris… Marque mise à part, les aquarelles étaient très belles. Il s’en dégageait une douceur et une tranquillité envoûtante. Le temps de quelques instants on se croyait à Venise. Le carnet de voyage, quant à lui, était vendu à un prix prohibitif. Comme le disait Lunch : c’est la marque qu’on paye ! D’autant plus que dans la version imprimée les aquarelles perdent totalement cette transparence et cette luminosité qui fait leur intérêt.

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Voilà pour ce qui est des expos qui lui étaient consacrées. Nous avons également assisté à la conférence. Il n’était d’ailleurs pas question de louper ça ! J’étais très heureuse de le voir en personne et de l’écouter. Mais l’exercice de la conférence est toujours un peu frustrant, je trouve. Les amateurs de Taniguchi n’auront pas eu le sentiment d’apprendre grand chose. Est-ce dû la pertinence des questions, aux réponses ou à la traduction ? Je ne saurais vous dire. Les questions étaient pas si mal (celles du présentateur je veux dire ! Le public en a toujours de très étonnantes. Je ne me remets pas encore de celle sur la 5ème dimension…). Mais l’ensemble ressemblait plutôt à une présentation du catalogue des œuvres de Taniguchi traduites en français. Je n’y ai rien découvert et rien relevé de particulièrement intéressant à partager, en tout cas pas pour ceux qui, comme moi,  connaissent déjà l’auteur.

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Œuvres citées :
L’homme qui marche
Furari
Le journal de mon père
Avoir un chien, extrait de l’Anthologie
La montagne magique
Le sommet des Dieux
Au temps de Botchan

avatar-bidib

Une réponse "

  1. […] manga contemplatif et poétique, une détente littéraire, le genre de récit que seul sait faire Jirō Taniguchi […]

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